Assurances : le "Pay as You drive" arrive en 2015 en France

Le concept du conducteur connecté prend peu à peu de la place en France. Le principe ? Une carte SIM intégrée transmet des données sur le rythme de freinage et d’accélération en temps réel à l’assureur afin de l’analyser. L’objectif ? Permettre aux conducteurs de réduire leur prime d’assurance.

“On travaille encore dessus, mais c’est prévu pour début 2015”. C’est ce qu’a précisé Anne-Gaelle Moisy, responsable du projet Youdrive chez Axa, à nos confrères de ZDNET. Selon cette dernière, le principe repose sur l’installation d’un boîtier dans la voiture dont la tâche est d’analyser la conduite de l’utilisateur. Ainsi, il sera possible d’évaluer le montant de la prime d’assurance, permettant ainsi aux conducteurs de réaliser des économies allant jusqu’à 30%.

Le projet YouDrive d’Axa s’adresse essentiellement aux jeunes. Ces derniers sont, en effet, les plus susceptibles d’être assujettis à des primes assez élevées étant donné qu’ils sont considérés plus exposés aux accidents que les personnes plus âgées.

Techniquement parlant, la communication entre le boîtier et les serveurs de l’assureur sera basée sur le réseau 3G, grâce à la carte SIM. Dans le cas où le réseau venait à manquer, les données seront enregistrées en mode local. Une fois la 3G rétablie, les informations seront aussitôt retransmises aux serveurs de l’assureur.

Par ailleurs, Axa n’est pas la seule compagnie à avoir décidé de se lancer dans la conduite connectée. En effet, Allianz France s’y prépare également. Pour cela, la compagnie a choisi un partenaire de taille : TomTom, le spécialiste de la cartographie.

La conduite connectée devrait améliorer la relation client / assuré. En effet, les deux parties ne se rencontraient que lors du renouvellement du contrat ou dans le cas d’un sinistre. Désormais, le contact sera hebdomadaire à travers un portail personnalisé. Celui-ci contient les scores de conduite, mais aussi des recommandations pour l’améliorer.

Aussi intéressant qu’il puisse-être soit-il, le concept du “Pay as You drive” soulève des interrogations. Par exemple, il est fort à parier que l’outil ne prendra pas en compte le contexte de la conduite. Exemple : si par malheur un enfant ou un animal traversait la route soudainement, le conducteur sera obligé de freiner brusquement. Conséquences : il se sera pénalisé pour comportement dangereux et ne recevra pas de récompenses.

Bref, il faut attendre d’autres mises au point avant le lancement officiel de la conduite connectée en France.

À suivre...