Coronavirus, Covid-19, pandémie, épidémie autant de mots qui pullulent sur le web en cette période de confinement et dactualité qui ne tourne quautour de cette crise sanitaire sans précédent. Sauf que ces mots ne sont pas utilisés que par les journalistes dans leur reportage ou le grand public sur les réseaux sociaux. Les pirates du web ont vite sauté sur loccasion pour essayer den tirer profit. Des mots comme corona, covid ou virus sont de plus en plus utilisés par les pirates qui sen servent de spams ou dhameçonnage.
100 000 sites web enregistrés en mars avec covid, corona ou virus
LICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), lorganisation de régulation des noms de domaine sur internet a dailleurs appelé à la vigilance contre cette prolifération des arnaques liées au coronavirus. En mars, lorganisation basée en Californie (qui ne peut vérifier les contenus des sites) a enregistré le chiffre record de 100000 nouveaux sites web enregistrés sous des noms de domaine comportant les mots covid, corona ou virus. Parmi ces sites, bon nombre inondent les boîtes mails et tentent darnaquer les consommateurs avec la technique de lhameçonnage ou phishing, qui consiste à envoyer un mail frauduleux à une personne afin de récupérer ses données personnelles, le plus souvent bancaires, pour ensuite lui soutirer de largent.
Axa, Renault, Bayer, Air France les grandes entreprises sont aussi en danger
Outre le grand public, au sein des entreprises aussi, le risque est bien réel car elles sexposent de plus en plus en cette période où le télétravail est lune des seules solutions pour poursuivre lactivité. De nombreuses grandes marques utilisent en effet le télétravail comme Alcatel-Lucent France, SGS, France Télécom, Axa, Renault, Michelin ou encore Air France et Bayer France. Par ailleurs, si ces grands groupes ont déjà rompus lexercice, dautres PME (à limage de Sneda, Easycare ou Wikio) mais aussi et surtout de plus petites structures se sont lancées dans laventure sans lexpérience et les moyens pour se protéger. Or, selon une enquête de Check Point (lun des principaux fournisseurs de solutions de cybersécurité pour les gouvernements et les entreprises dans le monde) et de Dimensional Research, 71% des professionnels de linformatique et de la sécurité dans le monde font état dune augmentation des menaces et des attaques depuis le début de lépidémie de coronavirus, les criminels cherchant justement à exploiter le boom du télétravail. Daprès cette enquête menée auprès de 411 professionnels de linformatique, les tentatives de phishing sont là encore la principale menace citée (55 % des personnes interrogées), suivies par les sites web malveillants prétendant offrir des informations ou des conseils sur la pandémie (32 %), puis par laugmentation des logiciels malveillants (28 %) et des logiciels rançonneurs (19 %).
Kaspersky, Siemens renforcer sa sécurité
De fait, les entreprises exposées doivent absolument identifier les risques et gérer les procédures pour leur permettre de garantir leur activité en toute sécurité. Pour y parvenir, elles utilisent parfois leur propre DSI ou se tournent vers les nombreuses sociétés qui travaillent dans ce secteur comme 6cure, Advens, ESET France, F-Secure, Harmonie Technologie, Kaspersky, NEOWAVE, Nexus Group ou encore Oodrive, Query Informatique, Schneider Electric, Siemens...