Kiabi, jeune quadra qui se réinvente dans la mode

Né en 1978 à Roncq, petite commune de 14000 habitants dans le Nord, Kiabi fête actuellement son 40ème anniversaire.

Et l’on peut affirmer que le jeune quadra se porte plutôt bien, lui qui a su migrer du vêtement à petits prix à l’univers de la mode. Kiabi, qui fait partie de l’association familiale Mulliez (qui détient notamment le groupe Auchan et Décathlon) s’est en effet positionné à ses débuts sur le secteur des grandes surfaces spécialisées textile, avec un concept de “mode” à petits prix s’appuyant sur une large gamme de produits accessibles à toutes la famille.

L’enseigne et son concept de mode à petit prix a connu un succès immédiat en France, le poussant rapidement à conquérir d’autres marchés européens. Depuis le premier magasin installé à Roncq, Kiabi a ainsi porter le nombre de ses enseignes à 85 en 1997 puis quelque 500 points de vente en 2015, dont 356 en France, 54 en Espagne, 23 en Italie. Elle est présente dans 17 pays (Russie, Maroc, Portugal, Belgique ou encore Pologne), compte environ 22 millions de clients et a réalisé un chiffre d’affaires de 1,9 milliards d’euros en 2017.

Un sweat collector en quarante couleurs

Pour fêter son anniversaire, cette enseigne qui a donc su se réinventer continuellement dans la mode avec notamment Kiabi Kids (pour les enfants de 0 à 16 ans), a lancé une vaste campagne mettant en scène un sweat collector en quarante couleurs.

Le film met en scène 10 "kiabers" (surnom pour ses salariés) et 33 clients sélectionnés lors d’un casting qui a réuni plus de 135 000 participants. Cette campagne est notamment visible à la télé, en affichage, sur le net mais aussi dans des événements organisés à Lyon, Rennes ou Marseille.

Le 17 novembre dernier, les Marseillais ont ainsi pu voir un espace éphémère sur le parvis de la gare Saint-Charles avec ces sweat collector édité en six langues et partager son "Happiness" ou le “Le bonheur me va si bien”, brodé sur le sweat. Le tout vendu 10 euros pour les femmes ou les hommes (produit unisexe) et 7 euros pour les enfants.

Le Brésil, puis l’Inde et la Chine en ligne de mire

Contrainte malgré tout se lutter dans un marché très concurrentiel, avec notamment les arrivées sur le marché français de Primark, Kiabi vise de plus en plus les marchés internationaux pour donner un nouveau coup de fouet à ses ventes.

Au Brésil, après une première ouverture à Sao Paulo, la marque espère y développer un réseau de 40 points de vente sur les cinq années à venir. Avant de s’attaquer sans doute à d’autres “pays-continent” comme l’Inde ou la Chine.