Les temps changent. Et les températures grimpent. Parmi les secteurs les plus mis en exergue en tant que pollueurs de la planète, on pointe souvent les véhicules, voitures comme avions, mais il est une filière qui est aussi à lorigine de nombreuses pollutions : celle de la mode.
Elle serait responsable, selon les spécialistes, de 20% des rejets deaux usées et de 10% des émissions de CO2 dans le monde. Certes, quelques entreprises prônent une confection plus durable et travaillent en ce sens.
Mais comment y remédier de façon plus globale ? Cétait lune des questions du président de la République française. Pour tenter dy répondre et trouver des solutions, Emmanuel Macron avait confié cette mission à François-Henri Pinault, PDG de Kering.
Après trois mois de réflexion et déchanges, le PDG du groupe de luxe français a présenté officiellement, dans le cadre du sommet du G7, fin août à Biarritz, le "Fashion Pact".
147 marques du secteur de la mode et du textile
Ce Fashion Pact, qui vise à limiter limpact de lindustrie de la mode sur lenvironnement, rassemble les 32 principales entreprises mondiales de la mode et du textile représentant pas moins de 147 marques du secteur. Qui sont-elles ?
On y retrouve tous les grands groupes comme les Bestseller (Vero Moda, LMTD...), PVH (Tommy Hilfiger, Calvin Klein), Capri (Versace, Jimmy Choo, Michael Kors ), Fashion 3 du groupe Mulliez (Jules, Brice, Pimkie ), Fung Group (Juicy Couture, Kenneth Cole ), Ruyi ((Sandro, Maje, Claudie Pierlot ), La Redoute, Carrefour, Galeries Lafayette, Selfridges, Nordstrom, Tapestry tout comme les géants de la dode comme H&M, Gap, Inditex (Zara), Burberry, Chanel, Ferragamo, Armani, Hermès, Moncler, Prada, Ralph Lauren, Stella McCartney, Zegna, Adidas, Nike, Puma.
Ensemble, ces marques ont fixé pour objectif de limiter limpact de lindustrie de la mode dici 2030 et 2050 dans trois domaines : préserver le climat, mieux respecter la biodiversité et protéger les océans.
Éliminer totalement le plastique dici 2030
Pour y parvenir, cela passera notamment par éliminer totalement le plastique à usage unique de leurs entreprises, renoncer aux approvisionnements de matériaux issus de lélevage intensif ou encore privilégier les exploitations agricoles respectant lécosystème naturel, la protection des espèces et la régénération des sols.
À lheure de lurgence climatique, ce Fashion Pact est un signe fort. Reste à savoir sil sera respecté et appliqué à la règle. Car il dépend effectivement de la seule bonne volonté de ces marques.
Aucune sanction ni mesures contraignantes ne sont prévues ainsi prévues dans ce Fashion Pact, regrette dailleurs certaines ONG. Mais on en saura plus sur cette volonté justement dès ce mois doctobre 2019 où une réunion entre les groupes et marques du Fashion Pact est prévue pour déterminer les mises en pratique de ce beau projet.