Alors que la plupart des consommateurs français préparent leurs cadeaux de noël, dautres ont déjà coché sur leur agenda les dates des soldes 2019. Du mercredi 9 janvier au mardi 19 février 2019, ce sera encore la course aux bonnes affaires
Ou pas ! Soldes dhiver et soldes dété, si ces deux moments ont ainsi longtemps été des rendez-vous de consommation incontournables, notamment attendus avec impatience par les fashion addict et les familles soucieuses déquiper leur tribu à bas prix, les soldes privés, les promotions et les nouveaux rendez-vous (comme le Black Friday) les Français ont vu fleurir les étiquettes barrées et les deux rendez-vous saisonniers ont commencé à être désacralisés.
Alors quen 2010, 41% des Français déclaraient déjà que les soldes dété et dhiver ne servent plus à rien, ce chiffre est passé aujourdhui à 56% (+15 points en 8 ans) daprès la dernière enquête de lObservatoire des comportements de consommation, réalisée par Odoxa pour Emakina et BFM Business (1).
Une conviction que les prix sur internet sont plus intéressant
Aujourdhui, seuls les Français disposant des revenus les plus faibles (moins de 1500 euros par mois) sont une courte majorité (50% contre 48%) à trouver les soldes utiles, sans doute parce quils saisissent toutes les occasions possibles pour limiter le coût de la vie.
Les Français sont en revanche quasiment unanimes (87%) à considérer que les produits ont plutôt tendance à être moins chers sur internet quen magasin. Dailleurs, 6 personnes interrogées sur 10 vérifient souvent ou systématiquement les prix sur internet avant dacheter un produit.
Cette conviction que les prix sur internet sont plus intéressants a créé un réflexe chez une large majorité de Français : lorsquils trouvent un produit qui leur plaît en magasin 61% dentre eux vérifient avant de lacheter (systématiquement ou souvent), sil nest pas moins cher sur internet. Cette habitude est particulièrement ancrée chez les 25-34 ans qui sont 79% à laffirmer.
Le commerce traditionnel doit sadapter
Ces nouveaux comportements de consommation ont mis sous pression les commerçants traditionnels qui ont dû adapter leurs pratiques commerciales. Selon lexpert Nicolas Borgis, managing director dEmakina, les pure players de la vente en ligne ont fait exploser la traditionnelle saisonnalité des promotions et ont créé chez les Français une culture de la promotion permanente.
Ces nouveaux comportements de consommation ont mis sous pression les commerçants traditionnels qui ont dû adapter leurs pratiques commerciales. Malheureusement, cette adaptation sest faite de manière désordonnée, incohérente, au prix dune expérience client largement dégradée.
Le commerce traditionnel doit donc faire face à trois challenges : mettre inévitablement en place une stratégie e-commerce, sadapter à la nouvelle saisonnalité des promotions et revoir lalignement des prix entre internet et les magasins.
Enquête réalisée auprès dun échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogés par internet les 10 et 11 octobre 2018.